mercredi 26 mars 2014

Akroma – La Cène - Review



     

Akroma, c’est un groupe français que j’ai pu découvrir grâce à mon travail. Le plus étonnant, c’est que là où je suis le plus souvent habitué à chroniquer dans les pages du journal des albums… dirons-nous… « hors propos », Akroma est en plein dans ce que j’apprécie particulièrement : le Black Metal Symphonique.
Souvent, « metal » et « français » sonnent davantage comme un oxymore que comme une appellation musicale. Et lorsqu’on l’évoque, on a plutôt tendance à ne pas être pris au sérieux et moqué… Et cela, notamment à cause des magazines spécialisés qui, au début des années 2000 – durant l’âge d’or du french metal – n’avaient aucune honte à titrer « Pleymo, le Slipknot français »… ou encore « Watcha, le KoRn français »… Du coup on riait bien en ce temps-là et ce genre de presse avait plutôt tendance à décrédibiliser les groupes à cause de comparaison impossible…
Mais, pendant ce temps, d’autres petits groupes, comme Gojira ou le regretté Anorexia Nervosa, ne faisaient pas de bruit dans leur coin, montant en puissance pour devenir ce que l’on sait, et qui ont fait, et font toujours, la notoriété du talent français sur la scène métal internationale. 

     Akroma fait partie de ce second type de groupe. Et en cette année 2014, ils reviennent avec un troisième album, concept, sur le thème éponyme de La Cène, le dernier repas du Christ. A leur façon, ils reviennent sur cet épisode biblique à travers des textes et des compositions inspirés. Se joignent à eux, 12 guests, dits « apôtres », issue de la scène metal extrême française qui les accompagnent chacun leur tour sur les 12 compositions de ce disque. Le tout sublimé par le support d’une magnifique voix soprano lyrique féminine qui vient apporter une nouvelle dimension et encore plus de profondeur à l’atmosphère globale, par de petites touches oniriques et envoutantes.
Akroma est un « petit » groupe français qui, à chaque album, prend un peu plus de charisme et d’épaisseur, grimpant chaque fois une marche supplémentaire du grand escalier qui les mènera à la reconnaissance internationale. Car c’est bien ce qu’il leur faut viser. Ils en ont largement le potentiel. En effet, ce qui saute aux oreilles lorsqu’on écoute « La Cène », c’est la qualité de la production. Des choix justes et des ambitions encadrées qui permettent de proposer une musique propre et limpide, et c’est d’autant plus important lorsque l’ont fait du Black Métal Symphonique. Trouver le bon équilibre des mélodies n’est pas chose aisée, et ils le font avec justesse. L’ensemble donne donc des compositions assez denses, qui manquent peut-être légèrement de basse, mais qui retranscrit une ambiance sombre, brumeuse et froide.
La seconde, c’est la référence évidente aux maître Cradle of Filth – il y a pire comme référence – mais pas le Cradle contemporain non, celui des années 90. Personnellement cet album m’évoque clairement Dusk and Her Embrace, mais aussi, et paradoxalement, Nymphetamine par certaine mélodie.

     Akroma est un groupe à suivre de très près car un jour ils partageront justement la scène avec des groupes comme Cradle of Filth, Dimmu Borgir ou encore Septic Flesh. J’en prends aujourd’hui le pari.




(Ps : Il faudrait peut-être opter pour une esthétique davatange orientée Black Metal Sypmponique à la Cradle ou Behemoth... Cuir, chaînes, anneaux, New Rock, etc. pour tout le monde. Et essayer de chanter en anglais voir ce que ça donne.)

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