A la première écoute, ce
qui ressort de ce nouvel album c’est qu’il laisse quand même l’impression
d’être un cran en dessous de ses prédécesseurs « Beast » et « The
Last Kind Word », mais un grand au-dessus de « Pray for Vilains ».
Il faudra certainement plusieurs écoutes pour apprécier à sa
juste valeur cette nouvelle livraison, mais pour le moment, il n’y a pas de
chanson qui sortent particulièrement du lot. Elles se ressemblent un peu toute
dans leur construction et manquent de ces introductions instrumentales
progressives que l’on connait de Devildriver. Celles qui permettent à l’auditeur
de rentrer progressivement dans les morceaux en faisant monter crescendo la
puissance et la haine du morceau. Dans Winter Kills, tout est trop frontale, il
ne prend pas de pincettes, la grande majorité des chansons commencent
directement par un gros ensemble musical violent et percutant et du coup on
rentre peut-être un peu moins facilement dedans.
Je note également un léger essoufflement de l’album dans sa
seconde moitié. Malgré ma mise en condition à une écoute attentive, j’ai assez
rapidement décroché, et une certaine monotonie m’a gagné, faisant peser lourde
mes paupières qui n’auraient demandé qu’à se fermer...
L’album est moins bourrin que « Beast », c’est
certain, mais il le reste quand même dans une certaine mesure, cependant, il
semble manquer quelque chose dans la hargne habituelle du groupe.
Le son est également différent, il met plus en arrière la voix,
un peu plus en avant la batterie, et résonne un peu plus que ce que j’appellerais
« leurs opus Roadrunner »… Du coup, cela donne l’impression que
Fafara a une voix fatiguée et un tout un peu brouillon, fouillis qui tranche
quand même avec le côté très clair et bien léché de Devildriver…
Donc à la première écoute cet album n’est pas des meilleurs
du groupe. C’est un album un peu facile, fouillis et un peu soporifique à la
longue.
On verra dans les semaines à venir après plusieurs écoutes.
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