Entre les 16 et 26 août, le nouvel album du nouveau Chimaira, The Age of Hell, sortira dans les bacs à travers le monde. Après un très bon The Infection, en 2009, qui n’a malheureusement pas fait l’unanimité, le groupe a subi quelque déboire puisque depuis fin 2010 3 des membres fondateurs ont quitté le groupe, pour des raisons officielles tout a fait honorable, mais pour des raisons officieuses tout à fait discutable… Bref ils ont été remplacés principalement par des membres de Daath, et on retrouve même Emil Werstler, (chanteur de Daath) en duo sur la chanson Samsara.
On pouvait craindre plusieurs choses de tout ceci, notamment que Chimaira devienne une sorte d’antichambre de Daath, que le groupe perde sa bonne orientation musicale trouvée avec The Infection. C’est-à-dire se sortir de ce bon vieux Hardcore/trashmetal américain testostéroné sans identité pour glisser vers une sorte de Death Metal un peu trash, très sombre et apocalyptique. Et perde par là-même sa maturité dans ses compositions, dans son jeu etc… Alors qu’en est-il ?
La première chose qui frappe avec ce The Age of Hell lorsque les premières écoutes sont terminées, c’est que cet album semble être une compilation de b-sides du groupe. A travers cet album, on retrouve tous les sons des quatre derniers albums du groupe. Des chansons comme, Losing My Mind ou encore Beyond The Grave, semblent sorties de The Infection (2009). The Age of Hell, Year of the Snake de Chimaira (2005), Time is Running Out ou Clockwork de The Impossiblity of Reason (2003) etc etc…
On ne peut donc pas nier un retour aux sources, mais pas seulement, un retour à toutes les sources, comme si Chimaira faisait un album hommage à lui-même.
Du coup, il n’y a pas vraiment de cohérence entre les chansons, c’est assez décousu et plutôt perturbant.
Du coup, le groupe se retrouve dans une sorte d’incertitude musicale, ne sachant pas où se ranger, ni pourquoi et encore moins comment. On sent qu’ils cherchent à apporter des choses nouvelles, mais ne savent pas trop où ils vont, tentant de se raccrocher tant bien que mal à leurs sources. The Impossibility of Reason par rapport aux interludes de chant clair, ou encore l’éponyme de 2005 par des solos et une ambiance sombre, mais tout ça est trop brouillon et fait malheureusement à la longue naître un certain ennuie…
Il y a quelques partis pris un peu hasardeux, comme par exemple sur la chanson The Age Of Hell qui dure 3 minutes, rallongée jusqu’à 3min30 avec à un sample, ce qui la fait plutôt passer pour une chanson de conclusion d’un album.
Clockwork qui au bout d’1min30 laisse place à un sample encore une fois ; ambiance atmosphérique, pendant près d’une minute pour que finalement la chanson reprenne durant une minute avant de se terminer…
Powerless qui commence beaucoup trop abruptement comme s’il en manquait un morceau.
Sur le jeu des musiciens, il n’y a rien à dire, ils sont toujours très talentueux. Ils livrent une musique juste, puissante, percutante. L’ambiance qui ressort de cet album est malgré tout sombre, malsaine, comme à l’accoutumé. La production de Ben Schigel (également batteur lors pour l’enregistrement) est différente des autres fois, la basse est un peu trop en retrait par moment, et le son sonne légèrement caverneux par moment, c’est certainement voulu, mais c’est un peu perturbant, notamment quand l’on connait le travail qu’il avait accompli sur The Infection (entre autre puisqu’il a produit 4 de leur 6 albums)
Au fond ce nouvel album n’est pas mauvais, il est déroutant dans le sens où il est incohérent, décousu, incertain, un peu bancal. Tout au long de l’album, il manque un petit quelque chose pour le faire décoller et s’envoler pour qu’il s’emballe et trouve LE relief qui lui manque… Du coup, à la longue on s’ennuie un peu…
Chanson a écouter : Tout, mais principalement : Year Of The Snake – Clockwork – Born In Blood – Samsara.
Note : 12/20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire