Beast est le 5eme album de Devildriver. Terminé depuis Juillet 2010, le groupe voulait prendre le temps de travailler sur le postproduction de l’album pour livrer d’après Dez Fafara, l’album le plus violent de Devildriver.
A deux semaines de sa sortie, je vous propose la chronique de ce nouvel album, alors Dez Fafara a-t-il tenu promesse ? L’album tient-il son rang ? Que vaut se Beast arpès un moyen Pray For Vilains ?...
On ne va pas tourner autour du pot 107 ans, OUI cet album tient ses promesses. Il est très violent, très rapide, très intense, plus sombre que ces prédécesseurs, on en prend .plein la gueule pendant prêt d’une heure et on aime ça, et on en redemande.
Dès la première chanson, les bases sont posées. Ces bases sont très proches du Devildriver que l’on connait depuis The Last Kind Word, et le groupe s’éloigne un peu plus de ces deux premiers albums (éponyme et The fury...), qui eux pour le coup se retrouvent plus proche de Coal Chambers.
Enfin bref, on ne va pas lancer de débats interminables.
Encore une fois, on peut saluer la production de l’album une nouvelle fois impeccable. Le son est parfait pour chaque instrument, même si par moment, les guitares auraient méritées d’être légèrement misent un peu plus en avant sur certains passages, mais ce n’est pas gênant. Le mixage également est excellent, mais avec Andy Sneap à cet exercice on ne pouvait en douter.
John Boecklin, le batteur, se surpasse et propose une performance sans égal dans l’histoire du groupe, un jeu rapide, intense, technique, qui tient en grande partie la violence de cet album. La basse est également omniprésente, même si elle n’est pas forcement identifiable par tous, là encore un jeu soutenu qui vient appuyé et donné plus de profondeur à la batterie, un dialogue parfait entre les deux instruments au service du rentre dedans de ce Beast. Les guitares aussi pèsent leur poids dans la balance, des riffs puissants, rentre dedans, sombres, bien plus que sur les précédent albums. Les solos sont bien amenés, parfaitement exécutés et ne font pas tâche dans les compositions. Le tout donne une musique plutôt homogène, d’une grande puissance et d’une terrible brutalité, comme une grosse claque en plein visage. Des compositions d’une rare violence pour ce genre de musique, sans cesse à la limite du death métal sans pour autant verser dedans.
Le chant de Dez Fafara est égal à lui-même, toujours la même voix puissante, gutturale et profonde qui pousse un peu plus dans les aigus quand il force un peu plus. Encore une fois tout semble d’une simplicité enfantine pour lui, son chant est rapide, soutenu, et surtout ne perd pas un gramme de puissance au fur et à mesure des années. On ne pourra ne lui faire qu’un petit reproche qui est que par moment, on se passerait bien de sa voix pour pouvoir apprécier davantage les compositions, l’instrumentalisation, comme pour la chanson, The BLame Game, où après une longue intro très entrainante, on aurait aimé en entendre davantage. Il serait très intéressant de la part du groupe de proposer les versions instrumentales de leurs albums, pour apprécier au mieux la justesse de leur compositions.
Le tout donne donc un album très violent et puissant, d’une brutalité extrême, mais ce qui fait surtout la cohérence de ce Beast est l’ambiance. C’est la première fois depuis que j’écoute ce groupe que je trouve l’ambiance d’un de leurs albums aussi présente et prononcée. Une ambiance à la fois sombre, violente, pesante, mais aussi suffocante, et ce du début à la fin. On pourra je pense reprocher une chose à cet album toutefois ; depuis quelques albums, le groupe nous avait habitué à une musique quand même assez mélodique dans le jeu des guitares notamment, et cette fois-ci, du fait de son extrême violence, on perd un peu de ce côté mélodique qui était assez présent auparavant.
Enfin pour conclure, Devildriver a tenu ses promesses et livre un album auquel on pouvait s’attendre. Bien sûr Devildriver fait du Devildriver, c’est un peu tout la même chose depuis 3 albums, j’en conviens, mais ce n’est pas aussi dérangeant avec cet album que ça avait pu l’être entre Pray for Vilains et The Last Kind World. En revanche, il ne faudrait pas non plus que ça se répète sur un 6ème album, car ce serait certainement un peu lassant. Il faudra peut-être se renouveler un peu sans pour autant perdre son identité, exercice compliqué j’en conviens, mais nécessaire.
Enfin en ce qui concerne, Beast ce n’est pas du tout gênant, comme son nom l’indique, cet album est une bête, plutôt sauvage que domestique, un bête brutale et agressive avec laquelle on ne se lasse pas de jouer quitte à perdre un morceau.
Enfin voilà, objectif atteint pour Devildriver en cette année 2011, espérons que les autres suivent le pas !
Note 17/20
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1 commentaire:
enorme album
quel batteur!!!
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